Thanksgiving : le Rituel du Coeur

Dans Une Méditation pour Chaque Jour, Goswami Kriyananda disait :

“Le disciple peut parfois être reconnaissant au Guru. Cependant le Guru est à jamais reconnaissant aux disciples et il est rempli de gratitude et de compassion envers le Guru du Guru.”

En ce quatrième jeudi de Novembre, fête de Thanksgiving, que grâce soit rendue à tous les étudiants du Centre de Kriya Yoga France, tous les chercheurs sur le Chemin, pour leur support chaleureux, indéfectible, et si nécessaire envers le Kriya Dharma. Je vous suis à jamais reconnaissante.

Que vos bénédictions vous reviennent au centuple ainsi qu’à tous ceux qui vibrent dans votre aura.

Shanti & Prem,
Nicole

Thanksgiving : le Rituel du Coeur

“Thanksgiving, Noël, Hanukkah, le Nouvel An contiennent des mystères profonds, des mystères étoilés cosmiques liés à ces modèles. En réalité, la gratitude est un état psychologique, un état très mystique que malheureusement la plupart des gens n’éprouvent jamais.

Les contes didactiques sont une facette importante de la façon dont les secrets très profonds sont communiqués. Le mouvement consiste à raconter l’histoire et tissés dans l’histoire se trouvent des symboles. Ces symboles particuliers reviennent de nombreuses fois et quand on y pense, quand on réfléchit ou quand on médite sur la didactique, ils tentent de révéler le mystère qui essaie d’être communiqué. Cinq ans plus tard vous pouvez méditer de nouveau sur l’histoire, y repenser et en extraire de plus en plus. C’est comme un puits profond, plus vous tirez de lui, plus profond est l’Aperçu.

Cette histoire se déroule ainsi : Il était une fois en un temps yogi une très pauvre, même très pauvre femme. Or, cette femme, totalement par hasard, je suis positif absolument par hasard, regarda incidemment dehors par sa fenêtre. Par la fenêtre, elle regarda la route en bas et là, descendant la route, il advint justement qu’il y avait par hasard un yogi. Or le pauvre yogi paraissait las et fatigué et, certes, selon elle totalement exténué. Pour elle, c’était évident qu’il avait besoin d’aide. Donc elle courut dehors et lui dit “Oh pour sûr, vous devez venir à l’intérieur vous reposer. Vous devriez venir à l’intérieur. Vous devriez vous reposer”. Le yogi entra, s’assit, se reposa, et au bout de quelques jours sa force sembla s’être restaurée.

Or la femme avait un fils qui s’appelait Kim. Et donc le quatrième jour, juste au moment de partir, le yogi dit à Kim : “Kim, l’on dit que je suis un érudit, même si je parais désemparé. Viens, deviens mon compagnon. Je partagerai avec toi les grandes opportunités spirituelles, seulement si toi et bien sûr ta mère y consentent”. La mère fut extrêmement enchantée, et Kim consentit donc aussitôt.

Et les deux s’en furent ensemble pour une aventure spirituelle le long du grand chemin de l’exploration. Ils voyagèrent de grandes distances à travers de nombreux pays, à travers de nombreuses vallées, par dessus des sommets montagneux. Et finalement, tous deux atteignirent ensemble la fin du chemin. Le yogi se tourna alors vers Kim et dit “Maintenant je vais accomplir pour toi un certain rituel qui, s’il est reçu favorablement, fera s’ouvrir en deux la Terre. Tu dois à présent accomplir ce rituel avec moi, pas seulement avec ta langue mais avec ton cœur. Pas seulement avec le mantra mais avec le cœur. Et avec l’Esprit. Et avec l’âme qui existe en toi”. Et l’on raconte que les deux accomplirent “Le Rituel du Cœur”.

A la fin du Rituel du Cœur, il advint que la Terre s’ouvrit en deux devant eux. Le vénérable dit à Kim :
“Ici tu vois devant toi la Terre. Toi, Kim, tu dois maintenant descendre dans les entrailles de la Terre. Là, profondément dans les entrailles de la Terre, tu trouveras un coffre au trésor. Là, dans le coffre, il y a un nombre infini de choses sauvages et merveilleuses. Rapporte-moi une seule une chose. Rapporte-moi le Chandelier en Fer. M’entends-tu ?”
“Oui, oui, Monsieur, je vous entends” répondit Kim.
Le yogi dit “Est-ce que tu comprends ?”
“Oui, Monsieur” dit Kim, “je comprends.”
Le yogi reprit “Souviens-toi, il y a des bijoux et des rubis et des perles et des assiettes et des chandeliers en or. Tout ce que tu dois me rapporter, c’est un Chandelier en Fer”.
“Oui, oui, oui, c’est tout-à-fait évident” dit Kim.

Kim descendit donc faire son devoir, de plus en plus profond dans les entrailles de la Terre. Bientôt il se trouva devant le coffre au trésor. Il ouvrit le coffre. Là, à son étonnement, toutes sortes de rubis, diamants, perles, or, argent, tous les métaux précieux, tout ce à quoi il pouvait penser était entreposé là. Hmm…

Il allait partir quand, par pur hasard certainement, il aperçut le Chandelier en Fer. Et il pensa en lui-même “Hmm… je ne sais pas, je bourrerai mes poches d’or et de bijoux et dans mes manches je mettrai d’autres choses précieuses mais je ferai mieux de rapporter le Chandelier. Le vieux yogi ne le saura jamais, après tout il est vieux et je ne vais sûrement pas lui dire. Et il ne pourrait sûrement pas comprendre ou peut-être ressentir parce qu’il est vieux”.

C’est ainsi que Kim rampa hors du coffre au trésor, hors des entrailles de la Terre et quand il parvint à la surface de la terre, le yogi n’était plus là. En fait Kim se retrouva dans son propre jardin sur la propriété de sa mère. Il entra au courant et sortit tout l’or de ses habits. Et, bien que faits de métal glacé, chaque morceau de métal, chaque bijou qu’il lui montrait fondaient et se dissolvaient dans le néant.

Kim regarda le Chandelier qui était en fer, seule chose qui ne s’était pas dissoute aux yeux d’autrui. Le Chandelier avait douze branches. Il décida au moins d’allumer l’une des bougies sur le Chandelier en Fer. A peine avait-il allumé la bougie que la bougie disparut et que de la fumée se déversa de la bougie et qu’apparut une toute petite image minuscule du yogi. Et le petit yogi dansa. Et juste avant que la fumée et le yogi disparaissent, ce dernier plaça une petite pièce d’argent aux pieds de Kim.

“Ah ha”, pensa Kim, “une pièce d’argent. J’allumerai deux des bougies, trois des bougies, quatre des bougies, cinq des bougies, six des bougies, sept des bougies, huit des bougies, neuf des bougies, dix des bougies, onze des bougies, douze des bougies”. Chaque fois qu’il alluma une bougie, immédiatement la flamme dansa, le yogi apparut, fit une petite danse et plaça une petite pièce d’argent devant lui.

La danse prit une journée et Kim regarda les douze pièces d’argent qu’il avait et dit “Wow, seulement douze pièces d’argent”. La mère pensa “Oh, quel merveilleux petit chandelier, chaque jour nous obtenons 12 petites pièces d’argent, une chaque jour. Mon fils et moi pourront vivre très confortablement”.

Kim pensa “Oh, voyons maintenant. Douze aujourd’hui, demain ce sera vingt-quatre, le lendemain ce sera trente-six, le surlendemain quarante huit pièces”. Il s’ensuit que cela enflamma son désir et enflamma sa mémoire du coffre au trésor. Il se mit donc à rechercher le trésor, marchant à travers ce pays, à travers cette vallée, par-dessus ce sommet de montagne comme il l’avait fait auparavant. Traversant à pied le pays.

Finalement, il réalisa qu’il ne trouvait nulle part le bout du chemin où les entrailles de la terre s’ouvrirent pour lui. Donc il pensa “Si je ne peux trouver cet endroit au bout du chemin… je me demande…. Hmmm … Je vais aller à la recherche du yogi”.

Et d’entamer donc sa deuxième recherche. Et il chercha et chercha avec diligence pendant beaucoup, beaucoup, beaucoup d’années. Et, finalement il trouva quelqu’un qui savait où était le yogi. La personne dit “Oui, oui, il est là. Je me souviens l’avoir vu encore hier. Au bout de cette vallée, dans cette petite maison au fond de la vallée. Et Kim traversa la vallée, le long de l’allée jusqu’au bout du petit chemin sombre et sale. Et, au bout de l’allée, surprise, il y avait une magnifique vallée.

Il pénétra dans cette vallée puis dans le palais et fut introduit devant le vieux yogi. Le palais était rempli d’or et d’un nombre infini de disciples et de richesses du disciplariat et du monde. Tout semblait abonder dans ce palais.
“Ah ha, ummm” dit le yogi, “je pensais…”.
Et à ceci Kim parla plus rapidement, “Je vous ai rapporté votre chandelier en fer, juste comme je l’avais promis”.
“Oh, tu veux dire que tu as décidé d’accomplir ton vœu” dit le yogi.
“Oh, oui, oui, je vous ai recherché avec diligence, dehors, ici, là, partout. Tenez, voici votre chandelier” dit Kim.
“Mon fils, as-tu trouvé la magie du chandelier “?”
“Oh, oui, oui, je peux en obtenir douze pièces par jour” dit Kim. “Ah, mon fils, comme les gens sont facilement perdus par le maya du guru” dit le guru. “Comme nous nous leurrons facilement en demandant à la nature un penny d’amour quand il y a une richesse infinie d’amour qui pourrait être demandée. Viens ici. Laisse-moi te montrer un peu de la magie du chandelier en fer.”

Et sur ce le vieux yogi prit un bâton, une canne en fait, et avec le bâton il frappa symboliquement le côté droit du chandelier et comme par magie une rivière d’or s’ouvrit et s’écoula de ce côté du chandelier. La fluidité de l’or se figea en rubis, diamants, pierres précieuses et pièces.
“Oh c’est un bon tour, Maître“, dit Kim.
“Oui, mon fils,” dit le guru, “tu m’as rapporté diligemment le chandelier et je te donnerai tout l’or que tu peux porter et un chameau pour le transporter. Tu peux partir demain matin.”
“Est-ce de l’or, de l’or qui ne fondra pas ?” demanda Kim.
“Oui, cet or ne fondra pas parce qu’il a été obtenu par le frottement du bâton contre le côté droit du chandelier,” dit le guru.

Vint la nuit. Kim dormait. Vint le matin. Kim se réveilla. Kim vit le chandelier. Il était en train d’emballer tous les sacs d’or quand tout à coup il pensa “Je ne puis charger plus d’or sur ce chameau.” Et, encore une fois, tout à fait par hasard j’en suis sûr, du coin de l’œil Kim aperçut juste le chandelier en fer. Il le mit donc aussi dans un sac et partit au galop. Il rentra à la maison. Il mit l’argent devant sa mère. Elle était ravie. Il était là, tout cet or. Elle le regardait et il ne fondait pas. Wow, elle était si heureuse. Il dit, “Oh ce n’est rien ! Tu veux voir quelque chose !” Et il saisit le manche à balai et frappa le côté gauche du chandelier. Et surprise le chandelier s’ouvrit et aspira tout l’or et les bijoux et les perles qui étaient sur la table, et croyez-le ou pas, aspira le chandelier dans ce trou.

Sa mère dit “Ah, Kim, ne sois pas découragé. Il y a des moyens de vivre et de gagner sa vie”. Mais, Kim ne pouvait que se souvenir de ce qu’il avait vu, et surtout de ce qu’il avait perdu. Sa mère pouvait vivre avec la vérité que tout arrive et tout reflue encore de la source de notre être, le Chandelier en Fer. Mais Kim devait vivre avec la mémoire de sa propre inaptitude, avec sa propre mauvaise attitude, avec son propre vol et sa proche proximité de la sagesse.

C’est une longue, très longue histoire didactique. C’est une histoire très puissante. Tissés en elle sont certains secrets très profonds sur vous et moi, sur nous. Sur la création. Sur la conservation. Sur la dissolution. Très, très important.

— Goswami Kriyananda in “Méditation : Thanks for Thanksgiving”

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